Après Les voies d'Anubis, Sur des mers plus ignorées... et Le palais du Déviant, Tim Powers nous offre un nouveau chef d'œuvre.
Cet auteur a décidément une imagination sans limites ! Les Puissances de l'Invisible (mauvaise traduction de Declare, paru en 2003 aux Editions Denoël et disponible en J'ai Lu, No 8396) est un livre entièrement construit sur le principe du flashback. Mêlant espionnage et fantastique, cette incroyable course au pouvoir se déroulant entre le Paris de 1940, l'Angleterre des sixties et le Proche-Orient, vous tiendra en haleine de bout en bout, malgré la longueur du texte : 867 p. en J'ai Lu.
Tim Powers manie "l'effet flasback" avec une maîtrise plus que consommée et il faudra attendre la 500e page pour enfin savoir en quoi consiste exactement ce fameux projet Declare, que seule une cellule ultra-secrète des SIS anglais (Secret Intelligence Services) connaît.
On suivra Andrew Hale, professeur d'Anglais à l'Université et surtout espion pour la Couronne d'Angleterre, dans ses aventures débridées pour damer le pion aux Soviétiques et arriver le premier à régler le "problème" du mont Ararat en Turquie, où une colonie de... vous découvrirez la suite bien assez tôt !
L'intrigue fait la part belle à l'histoire de l'espionnage entre les années 40 et 60, ce spécialement du côté des Anglais et des Russes. Tim Powers semble, de plus, avoir une connaissance de la magie noire consommée et presque... inquiétante, je dirais !
Indispensable !!!

L'auteur

Tim Powers est né à Buffallo, New York, et a grandi en Californie après y avoir déménagé en 1959. Il a étudié la littérature anglaise à l'Université d'Etat de Californie à Fullerton, où il rencontra ses amis K.W. Jeter et James Blaylock (deux des auteurs ayant lancé le courant Steampunk dans les années 80, juste après la vague Cyberpunk). Avec Blaylock, il inventa d'ailleurs le personnage de William Ashbless dont ils se servirent chacun dans leurs oeuvres. Il rencontra, durant cette période, un autre de ses amis, l'écrivain Philip K. Dick, qui s'inspira de Powers pour le personnage de David dans Siva.
Son premier vrai roman fut Les chevaliers de la brume (1979), mais le roman qui l'a révélé fut le suivant, Les voies d'Anubis (1983), qui remporta le prix Memorial Philip K. Dick et qui fut ainsi traduit et publié dans de nombreux pays.
Il est également professeur à temps partiel à l'Ecole d'Arts du Comté d'Orange, où son ami Blaylock est directeur du département d'écriture créative (ah ! les States... on peut y étudier la SF à l'université !!!).

Principales oeuvres

Les voies d'Anubis (The Anubis Gates - 1983)
Le palais du Déviant (Dinners At Deviant's Palace - 1985)
Sur des mers plus ignorées... (On Stranger Tides - 1987)
Le poids de son regard (The Stress On Her Regard - 1989)
Les puissances de l'invisible (Declare - 2001)

Abraham Stoker, dit Bram, est né le 8 novembre 1847 à Clontarf, dans la banlieue nord de Dublin en Irlande, d'un père fonctionnaire au Secrétariat général de Dublin Castle et d'une mère engagée en faveur de la condition féminine.

Enfant maladif jusqu'à l'âge de huit ans, il écoute lors de sa longue convalescence les légendes irlandaises, contes fantastiques souvent macabres, racontées par sa mère, l’écrivain Charlotte Matilda Thornley. Ces récits marqueront sa vie à tout jamais.

Guéri, Bram Stoker devient à seize ans un robuste adolescent, et est surnommé « le géant à la barbe rousse » par ses camarades du Trinity College de Dublin. Passionné par la poésie

et, la littérature, il est, en outre, fortement attiré par le théâtre.

Diplômé en mathématiques à 23 ans, il suivit dans un premier temps le parcours de son père dans l'Administration et se fit élire au rang de Conseiller financier de la Société Historique. Parallèlement à son travail de fonctionnaire, il s’essaya à la création littéraire et publia, en 1875, son premier roman : The Chain Of Destiny.

En 1876, il fit la connaissance du célèbre comédien Shakespearien Henry Irving qui, devenant deux ans plus tard, directeur du Lyceum Theatre de Londres, demanda à son ami Stoker d’en devenir l’administrateur. Acceptant l’offre et juste avant de partir vers la capitale anglaise, il épouse Florence Ann Lemon Balcombe à Dublin. Elle lui donnera l'année suivante un fils, Noël.

Les dix premières années à Londres vont être prospères pour Stoker, lui permettant de fréquenter la belle société londonienne. Irving lui donne de plus en plus de responsabilités comme l’organisation des tournées théâtrales en Amérique et en Europe. Pendant son temps libre, il commence à écrire des histoires pour enfants. Sa première oeuvre romanesque fut publié en 1891 : The Snake's Pass.

C’est lors des fréquentations de la « Compagnie des Beefsteaks » dans les salons du théâtre, que Stoker fit la connaissance de passionnés de surnaturel comme l’orientaliste et explorateur Richard Burton ou du Dr Arminius Vambery. Ce dernier connaissait parfaitement les légendes et le folklore d’Europe Centrale comme celle de Vlad Tepes (Vlad l’Empaleur), célèbre pour son extrême cruauté, prince de Valachie dès la seconde moitié du XVe siècle. Son surnom était « Draculea » (fils du dragon ou du démon, en roumain), d’après l’appartenance de sa famille à l’obscur, craint et puissant Ordre du Dragon.

La légende veut que Stoker fut aussi membre de la Golden Dawn, l’une des plus célèbres sociétés secrètes d’occultisme, très prisé à cette époque par de nombreuses personnalités anglaises. Commencé sept ans plus tôt, c’est en mai 1897 que sortit son roman culte : Dracula. Pour l’écrire, Bram Stoker, très perfectionniste et par souci d' authenticité, passa des journées entières de recherche à la bibliothèque du British Museum. Il visita de nombreux endroits afin de les décrire le plus fidèlement et se documenta sur les us et coutumes pratiqués dans les pays de l'Europe Centrale.

En 1898, le Lyceum Theatre connut un grave incendie qui entraîna d'importantes difficultés financières et rendit houleuses les relations entre Stoker et Irving. Stoker se consacra de plus en plus à l'écriture et publia plusieurs romans comme The Mystery of the Sea en 1902, The Jewel Of Seven Stars en 1903 et The Man en 1905. A la mort d'Henry Irving, en 1905, il entreprit l'écriture de sa biographie intitulé Personnal Reminiscence of Henry Irving.

Bram Stoker mourut le 20 avril 1912 à Londres sans qu’on sache vraiment quel mal l’a emporté…


Œuvres majeures


The Snake's Pass (1890)

Dracula (1897)

The Mystery Of The Sea (1902)

The Jewel Of Tthe Seven Stars (Le Joyau des sept étoiles) (1903)

The Man (connu aussi sous le titre The Gates Of Life) (1905)

Lair Of The White Worm (Le Repaire du ver blanc) (1911)


Bram Stoker a été enterré dans les célèbres cryptes de Saint Michan’s à Dublin, où un étrange phénomène de momification naturelle affectant les corps s’y trouvant les préservent depuis des siècles de la putréfaction. Bram Stoker, l’auteur de Dracula, préservé de la décomposition ? De là à supposer que… Et certains biographes n’ont d’ailleurs pas hésité à franchir le pas !

Accueil

Bonjour à tous !

Je sais, ça a pris du temps, mais l'informatique et moi...
En fait, c'est mon ami Isa qui m'a aidé a créer ce blog et, sans lui, je n'y serais pas parvenu ; thanks, fox !

Le Dévoreur est encore en période de rodage. Je l'améliorerai au fur et à mesure.

Comme vous pouvez le voir dans mon profil, j'écris de la science-fiction et de la fantasy (surtout des nouvelles). Je me propose donc ici de vous faire part de mes réflexions sur des livres qui m'ont plu (ou moins plu...), je rédigerai des biographies et... je parlerai de Star Wars, of course, surtout que la série TV va bientôt sortir...

Si vous êtes gentils, vous aurez aussi quelques-unes de mes nouvelles assez courtes. Moi, je déteste lire un texte trop long à l'écran ; pas vous ? VIVE LE PAPIER... ;)

J'aborderai également, par la suite, d'autres sujets qui me tiennent à coeur, comme la musique rock des seventies, les mythes et légendes, etc. sur mon blog perso.

Toutes vos critiques et suggestions seront les bienvenues (en français or in English) !

Bonne lecture à tous ! That's all for the while, guys !

Han Solo



Edition originale : Gather, Darkness, Fritz Leiber, 1943.

Traduction : Gallimard, 1958, Janine Hérisson.





L'auteur


Fritz Reuter Leiber est né le 24 décembre 1910 aux Etats-Unis d’une famille d’origine allemande. Il passa une grande partie de son enfance avec sa grand-mère pendant que ses parents, acteurs de théâtre et de cinéma, étaient en représentation. Durant cette période, Leiber lut beaucoup d’auteurs comme Edgar Rice Burroughs, H.P. Lovecraft et Edgar Allan Poe. Il fit ensuite des études de psychologie et de physiologie à l'Université de Chicago, puis passa une année entière dans un séminaire de théologie. En 1936, il épouse Jonquil Stephens, une poétesse galloise, qui se passionne également pour le fantastique, et qui lui donnera, deux ans plus tard, un fils : Justin. Leiber, ensuite, fera une brève apparition au cinéma sous la pression de son père.

Leiber, qui entretient alors une correspondance avec H.P. Lovecraft, tente d'écrire des nouvelles de fantastique mais sans grand résultat. C'est seulement en 1939 que John W. Campbell publie dans sa toute nouvelle revue Unknown le premier texte de Leiber, The jewels in the forest, une nouvelle de fantasy. Campbell le qualifiera, ensuite, d’auteur trop lent. En 1941, Leiber devint professeur d'art dramatique puis, à la fin de la guerre, rédacteur en chef de Science Digest, une revue de vulgarisation scientifique. Son premier roman important de SF est A l'aube des Ténèbres, paru en 1943, dont le sujet, profondément original, est la lutte entre un pouvoir religieux, qui règne sans partage et utilise la science travestie en foi pour assurer sa mainmise sur le peuple, et la résistance.

A partir de 1954, arrive une période où Leiber sombre dans l'alcool et le surmenage, ce qui le conduira à la dépression, ce jusqu'en 1957 où il effectue un grand retour avec son roman Le Grand jeu du temps qui lui vaut le prix Hugo et qui est fortement marqué, dans sa forme, par sa formation théâtrale. Cette œuvre s'inscrit dans le cadre du Cycle de la Guerre Modificatrice (The Change War), qui met en conflit deux groupes, les Serpents et les Araignées, s'affrontant sur notre planète à grand coups de voyages dans le temps.

Leiber est connu surtout pour son Cycle des Epées, commencé avec son ami d’université Harry Fischer, et qui met en scène deux personnages très attachants : Fafhrd et le Souricier gris. Le Souricier est petit, mince, est né dans le bouge de quelque ville côtière et possède une longue rapière. Il sait vider les bourses de ses amis sans que ceux-ci s'en aperçoivent. Fafhrd est un géant blond qui vient des brouillards glacés du nord : il a une grande épée et ces deux bandits au grand cœur errent dans le Royaume de Lankhmar, à la recherche du bonheur perdu. En chemin, ils philosophent, et entre deux combats avec des sorciers ou des dragons, ils discutent des mérites respectifs de leurs épées. Ils sont ainsi constamment à la recherche de nouvelles aventures et d'argent, vendant leurs services de mercenaires au plus offrant. Ce cycle est dans le genre le plus pur et le plus classique de l’heroic fantasy. Leiber est d'ailleurs l'un de ceux qui vont imposer le terme de Sword and Sorcery pour décrire cette variation de la fantasy pleine d'aventures et de magie. Ces récits eurent un tel succès parmi les amateurs que Leiber est depuis surtout considéré comme un auteur de fantasy, dans la tradition de Robert E. Howard, plus qu'un auteur de SF proprement dit, alors que depuis ses débuts il n'a jamais cessé d'écrire de la SF de grande qualité.

Son plus grand roman de science-fiction est Le Vagabond, qui reçu le prix Hugo en 1965, où à travers une multiplicité de personnages, on découvre les ravages causés sur la Terre par l'intrusion d'une planète étrangère dans le système solaire, ainsi que les relations amoureuses entre un homme et une extra-terrestre féline. Le système narratif éclaté est une nouveauté à l'époque et a été beaucoup imité depuis.

Récompensé par six Hugo et quatre Nebula, beaucoup traduit en France, très apprécié par la critique, Leiber reste cependant très peu connu du grand public, dans l'ombre des autres grands de l'âge d'or.


Oeuvres majeures


Le Cycle des Epées (7 tomes chez Pocket - Fantasy)

A l’aube des ténèbres (J’ai Lu – Science-Fiction) En rupture de stock ?

Le Vagabond (Le Livre de Poche – Science-Fiction)

Notre-Dame des Ténèbres (Denoël – Présence du Fantastique)

Résumé


A la fin de l'Age d'Or, dans un lointain futur, les savants, afin d'éviter le retour à la barbarie, créèrent une religion nouvelle ; la Foi fut désormais soutenue par des miracles scientifiques prouvant la réalité du Grand Dieu et maintenant le peuple dans l'émerveillement et l'épouvante.
La charité véritable se trouve du côté des satanistes alors que la religion et les savants la soutenant par truquage et artifice ne sont que les représentants d'une théocratie totalitaire et fascisante.
La liberté n'existe plus ; les prêtres ont annexé toutes les professions libérales, groupé en une seule toutes les classes privilégiées alors que le peuple, réduit en esclavage, se tue à la tâche.
L'Homme Noir et ses sorciers et sorcières veulent renverser la Hiérarchie et rendre l'homme libre à nouveau ; alors, la guerre est déclarée. C’est l’ultime espoir pour la Terre et ses habitants.
L’atmosphère est lourde et oppressante, et l’écriture alambiquée manque parfois de légèreté, tendance que l'on retrouve dans ses romans, alors que Leiber excelle dans la nouvelle. Le style, haché et saccadé, donne à ce récit une impression d'étrangeté, tel un rêve éveillé.
L’histoire nous présente un bon exemple de régime basé sur la suspicion et l’auteur montre de bonnes connaissances d'ésotérisme et de psychologie, accompagné d’intéressantes réflexions sur la manipulation des esprits. La structuration militaire de la Hiérarchie est fort bien décrite. Ce texte pose une question cruciale : que reste-t-il une fois qu’un homme a atteint les cimes du pouvoir ?



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