Abraham Stoker, dit Bram, est né le 8 novembre 1847 à Clontarf, dans la banlieue nord de Dublin en Irlande, d'un père fonctionnaire au Secrétariat général de Dublin Castle et d'une mère engagée en faveur de la condition féminine.

Enfant maladif jusqu'à l'âge de huit ans, il écoute lors de sa longue convalescence les légendes irlandaises, contes fantastiques souvent macabres, racontées par sa mère, l’écrivain Charlotte Matilda Thornley. Ces récits marqueront sa vie à tout jamais.

Guéri, Bram Stoker devient à seize ans un robuste adolescent, et est surnommé « le géant à la barbe rousse » par ses camarades du Trinity College de Dublin. Passionné par la poésie

et, la littérature, il est, en outre, fortement attiré par le théâtre.

Diplômé en mathématiques à 23 ans, il suivit dans un premier temps le parcours de son père dans l'Administration et se fit élire au rang de Conseiller financier de la Société Historique. Parallèlement à son travail de fonctionnaire, il s’essaya à la création littéraire et publia, en 1875, son premier roman : The Chain Of Destiny.

En 1876, il fit la connaissance du célèbre comédien Shakespearien Henry Irving qui, devenant deux ans plus tard, directeur du Lyceum Theatre de Londres, demanda à son ami Stoker d’en devenir l’administrateur. Acceptant l’offre et juste avant de partir vers la capitale anglaise, il épouse Florence Ann Lemon Balcombe à Dublin. Elle lui donnera l'année suivante un fils, Noël.

Les dix premières années à Londres vont être prospères pour Stoker, lui permettant de fréquenter la belle société londonienne. Irving lui donne de plus en plus de responsabilités comme l’organisation des tournées théâtrales en Amérique et en Europe. Pendant son temps libre, il commence à écrire des histoires pour enfants. Sa première oeuvre romanesque fut publié en 1891 : The Snake's Pass.

C’est lors des fréquentations de la « Compagnie des Beefsteaks » dans les salons du théâtre, que Stoker fit la connaissance de passionnés de surnaturel comme l’orientaliste et explorateur Richard Burton ou du Dr Arminius Vambery. Ce dernier connaissait parfaitement les légendes et le folklore d’Europe Centrale comme celle de Vlad Tepes (Vlad l’Empaleur), célèbre pour son extrême cruauté, prince de Valachie dès la seconde moitié du XVe siècle. Son surnom était « Draculea » (fils du dragon ou du démon, en roumain), d’après l’appartenance de sa famille à l’obscur, craint et puissant Ordre du Dragon.

La légende veut que Stoker fut aussi membre de la Golden Dawn, l’une des plus célèbres sociétés secrètes d’occultisme, très prisé à cette époque par de nombreuses personnalités anglaises. Commencé sept ans plus tôt, c’est en mai 1897 que sortit son roman culte : Dracula. Pour l’écrire, Bram Stoker, très perfectionniste et par souci d' authenticité, passa des journées entières de recherche à la bibliothèque du British Museum. Il visita de nombreux endroits afin de les décrire le plus fidèlement et se documenta sur les us et coutumes pratiqués dans les pays de l'Europe Centrale.

En 1898, le Lyceum Theatre connut un grave incendie qui entraîna d'importantes difficultés financières et rendit houleuses les relations entre Stoker et Irving. Stoker se consacra de plus en plus à l'écriture et publia plusieurs romans comme The Mystery of the Sea en 1902, The Jewel Of Seven Stars en 1903 et The Man en 1905. A la mort d'Henry Irving, en 1905, il entreprit l'écriture de sa biographie intitulé Personnal Reminiscence of Henry Irving.

Bram Stoker mourut le 20 avril 1912 à Londres sans qu’on sache vraiment quel mal l’a emporté…


Œuvres majeures


The Snake's Pass (1890)

Dracula (1897)

The Mystery Of The Sea (1902)

The Jewel Of Tthe Seven Stars (Le Joyau des sept étoiles) (1903)

The Man (connu aussi sous le titre The Gates Of Life) (1905)

Lair Of The White Worm (Le Repaire du ver blanc) (1911)


Bram Stoker a été enterré dans les célèbres cryptes de Saint Michan’s à Dublin, où un étrange phénomène de momification naturelle affectant les corps s’y trouvant les préservent depuis des siècles de la putréfaction. Bram Stoker, l’auteur de Dracula, préservé de la décomposition ? De là à supposer que… Et certains biographes n’ont d’ailleurs pas hésité à franchir le pas !

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